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CHATEAUBRIAND

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CHATEAUBRIAND
1768-1848



Jeunesse


François-René de Chateaubriand est issu d'une vieille famille aristocratique ruinée de Saint-Malo, qui a retrouvé sa dignité d'antan grâce à la réussite commerciale du père de Chateaubriand, René-Auguste. Le jeune François-René dut d'abord vivre jusqu'à ses trois ans éloigné de ses parents avec un éducateur, mais à l'age de trois ans la réussite de son père a permis à ce dernier de racheter en 1761 le château de Combourg en Bretagne, dans lequel Chateaubriand s'installa et passa une enfance souvent morose.

Il fit de rapides études aux collèges de Dol-de-Bretagne et de Rennes, obtint un brevet de sous-lieutenant au régiment de Navarre à 17 ans, fut fait capitaine à 19 ans. Il vint à Paris en 1788, où il se lia avec Jean-François de La Harpe, André Chénier, Jean-Pierre Louis de Fontanes et autres littérateurs de l'époque, et fit ses débuts littéraires en écrivant des vers pour l'Almanach des Muses. Il est alors nourri de Corneille et marqué par Rousseau.

L'exilé

À la Révolution française, il s'éloigna de France à la vue des excès populaires, et s'embarqua pour le Nouveau Monde. Il parcourut pendant une année les forêts de l'Amérique du Nord, vivant avec les autochtones et ébauchant sur les lieux son poème des Natchez. Il trouvera dans ces paysages le reflet de son sentiment d'exil et de solitude.

Il revint d'Amérique en 1792, pour aller rejoindre à Coblentz l'armée des émigrés. Blessé au siège de Thionville, il est transporté mourant à Jersey. Ce sera la fin de sa carrière militaire.

Il vécut quelques années d'exil à Londres dans un dênûment qui le réduisit à donner des leçons de français et à faire des traductions pour les libraires. C'est dans cette ville qu'il publia en 1797 son premier ouvrage, L'Essai sur les révolutions anciennes et modernes dans leur rapport avec la Révolution française, où il exprimait des idées politiques et religieuses peu en harmonie avec celles qu'il professera plus tard, mais où se révélait déjà son talent d'écrivain.


Retour en France et premiers succès littéraires

Rendu aux lettres, Chateaubriand conçut le projet d'une épopée chrétienne, où seraient mis en présence le paganisme expirant et la religion naissante; il voulut visiter par lui-même les lieux où devait être située l'action, et parcourut dans ce but la Grèce, l'Asie Mineure, la Palestine et l'Égypte durant l'année 1806. À son retour, il alla s'enfermer dans une modeste retraite, qu'il appelait la Vallée-aux-Loups, dans le Val d'Aulnay (actuellement dans la commune de Châtenay-Malabry), près de Sceaux, et y composa Les Martyrs, sorte d'épopée en prose, qui ne parut qu'en 1809.

Les notes que l'auteur avait recueillies durant son voyage formèrent la matière de L'Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811). La même année, Chateaubriand fut élu membre de l'Académie française, à la place de Marie-Joseph Chénier; mais ayant, dans son projet de discours de réception, sévèrement blâmé certains actes de la Révolution, il ne lui fut pas permis de prendre possession de son siège ; il ne put siéger qu'après la Restauration.

Faveur et disgrâce

Chateaubriand accueillit avec transport le retour des Bourbons : dès le 30 mars 1814, il avait publié contre l'empereur déchu un virulent pamphlet, De Buonaparte et des Bourbons, qui fut répandu à des milliers d'exemplaires, et qui, aux dires de Louis XVIII, valut à ce prince une armée. Nommé ambassadeur en Suède, il n'avait pas encore quitté Paris quand Napoléon Ier revint en France en 1815. Il accompagna Louis XVIII à Gand, devint un des membres de son cabinet, et lui adressa le célèbre Rapport sur l'état de la France.

Après la défaite de l'Empereur, il fut nommé ministre d'État et pair de France; mais ayant, dans La monarchie selon la Charte, attaqué l'ordonnance du 5 septembre 1816 qui dissolvait la Chambre introuvable, il fut disgracié et perdit son poste de ministre d'État. Il se jeta dès lors dans l'opposition ultra-royaliste et devint l'un des principaux rédacteurs du Conservateur, le plus puissant organe de ce parti.

Le meurtre du duc de Berry, en 1820, le rapprocha de la cour : il écrivit à cette occasion des Mémoires sur la vie et la mort du duc. Nommé la même année ministre de France à Berlin, puis ambassadeur en Angleterre en 1822) (où son cuisinier invente la cuisson de la pièce de bœuf qui porte son nom).

Il fut l'un des plénipotentiaires au congrès de Vérone, et fit décider la guerre d'Espagne, malgré l'opposition de l'Angleterre. À son retour, il reçut le portefeuille de ministre des Affaires étrangères; il réussira l'aventure espagnole avec la prise de Cadix en 1823; mais, n'ayant pu s'accorder avec M. de Villèle, chef du cabinet, il se vit brutalement congédié le 5 juin 1824.

Il rentra aussitôt dans l'opposition, mais pour s'unir cette fois au parti libéral, et combattit à outrance le ministère Villèle , soit à la Chambre des Pairs, soit dans le Journal des Débats où il donna le signal de la défection : il se montra à cette époque le zélé défenseur de la liberté de la presse et de l'indépendance de la Grèce, ce qui lui valut une grande popularité.

À la chute de M. de Villèle, il fut nommé ambassadeur à Rome (1828); mais il donna sa démission à l'avènement du ministère Polignac.


L'abandon de la carrière politique


De plus en plus en rupture avec les partis conservateur, désabusé sur l'avenir de la monarchie, il se retira des affaires après la Révolution de 1830, quittant même la Chambre des Pairs. Il ne signala plus son existence politique que par des critiques acerbes contre le nouveau gouvernement (De la Restauration et de la Monarchie élective, 1831), par des voyages auprès de la famille déchue, et par la publication d'un Mémoire sur la captivité de la duchesse de Berry (1833), mémoire au sujet duquel il fut poursuivi, mais acquitté. Il publia également en 1831 des Études historiques (4 vol. in-8), résumé d'histoire universelle où il voulait montrer le Christianisme réformant la société; cet ouvrage devait être le frontispice d'une Histoire de France qu'il méditait depuis longtemps, mais qu'il n'a pas exécutée.

Ses dernières années furent passées dans une profonde retraite ; il ne quittait guère sa demeure que pour aller à l'Abbaye-aux-Bois, chez Juliette Récamier, dont il fut l'ami constant et dont le salon réunissait l'élite du monde littéraire. Il avait commencé dès 1811 des mémoires sur sa propre vie; il les reprit et les continua presque jusqu'à ses derniers moments.

Recevant de nombreuses visites, tant de la jeunesse romantique que de la jeunesse libérale, il se consacra à achever ses mémoires, qu'il intitula Mémoires d'Outre-Tombe, vaste projet autobiographique étalé sur quarante ans. Ces Mémoires ne devaient paraître qu'après sa mort ; toutefois, pressé par des besoins d'argent, qui l'assiégèrent toute sa vie, il les céda dès 1836 à une société qui lui assura un revenu convenable pour le reste de ses jours.

Il mourut en 1848 à Paris; ses restes furent transportés à Saint-Malo et déposés face à la mer, selon son vœu, sur le rocher du Grand Bey, îlot d'aspect romantique situé dans la rade de sa ville natale, auquel on accède à pied depuis Saint-Malo lorsque la mer s'est retirée.

Analyse de l'œuvre

Par son talent comme par ses excès, Chateaubriand peut être considéré comme le père du romantisme en France. Ses descriptions de la nature et son analyse des sentiments du moi en ont ainsi fait un modèle pour la génération des écrivains romantiques. Il a, le premier, formulé le « vague des passions » qui deviendra un lieu commun du romantisme :

«On habite, avec un cœur plein dans un monde vide ; et sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.» (Le Génie du Christianisme, 1802)
Sa pensée et son action politiques semblent offrir de nombreuses contradictions; il se voulaitt être à la fois l'ami de la royauté légitime et de la liberté, défendant alternativement celle des deux qui lui semblait être en péril :

« Je suis, a-t-il dit lui-même, bourbonien par honneur, monarchiste par raison, républicain par goût et par caractère. »
Ses détracteurs lui ont reproché un style ampoulé et une vanité excessive qui éclateraient dans ses Mémoires d'Outre-tombe.

On observe dans ses Mémoires d'outre-tombe une dualité entre le Chateaubriand personnel qui exalte ses sentiments avec un lyrisme romantique et le Chateaubriand public qui établit une chronique de mémoraliste de son époque, qui a vu l'avénement de la démocratie à laquelle il s'opposait. On remarque que tout au long de son oeuvre les deux personnages se regroupent en un seul, ils s'associent ainsi et l'on remarque que toute la vie politique de Chateaubriand fut influencée par ses sentiments personnels et sa solitude qui s'est transformée en une paranoia et une peur à l'encontre d'un eventuel complot qu'il croyait formulé contre lui depuis qu'il fut éloigné à plusieurs reprises du pouvoir monarchique.


Œuvres

Essai sur les révolutions (1797)
Atala (1801)
René (1802)
Génie du Christianisme (1802)
Les Martyrs (1809)
Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811)
De Buonaparte et des Bourbons (1814)
Les Natchez (1826)
Vie de Rancé (1844)
Mémoires d'outre-tombe, posthumes (1848). Les Mémoires d'Outre-Tombe, publiés d'abord dans le feuilleton de la Presse , ont été édités en 12 vol. in-8 de 1849 à 1850.

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  • 2 commentaires:

    À 11:24 PM , Anonymous Anonyme a dit...

    سلام
    چه خبرا؟
    دوست داشتم یه سری به وبلاگم بزنی
    به روز کردم
    مطلب یکی مونده به آخرم هم فکر کنم ندیده باشی
    منتظرتونم

     
    À 4:55 AM , Anonymous Anonyme a dit...

    سلام دوباره
    اتفاقا کسانی که زبانشون مخصوصا زبان فرانسه رو خوب بدونن خیلی توی فوق لیسانس حقوق به خصوص حقوق بین الملل موفقن

    اتفاقا جدیدا یه همکار جدید اومده که لیسانس فرانسه داره و الان داره فوق حقوق و اقتصاد دانشگاه بهشتی می خونه
    می تونم ازش درباره منابع و طرز خوندن و اینا براتون بپرسم

    تا بعد

     

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