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Cinna

Cinna ou la Clémence d'Auguste est une tragédie de Pierre Corneille créée par le théâtre du Marais en 1641 situé en principe dans le cadre de la Rome antique mais en fait une transposition mettant en scène ce qui caractérisait le siècle de Louis XIV : l'établissement du pouvoir royal sur les nobles. Corneille est hanté par la question de la grâce et ne cesse de se demander comment mettre fin à la spirale de la violence. Sa réponse sera une apologie du pouvoir fort qui pourra se permettre d'etre magnanime. Personnages principaux : Octave-Cesar Auguste, Livie, Cinna, Maxime, Emilie, Fulvie, Polyclète, Evandre, Euphorbe. Cinna est un cognomen (surnom) porté par des membres de la gens (famille) romaine Cornelia. Le membre le plus connu était Lucius Cornelius Cinna. Sa fille Cornelie Cinna épousa de Jules César.

Le héros de la tragédie de Pierre Corneille : Cinna (1640) était Gnaeus Cornelius Cinna


ACTE I

1 : Emilie expose son désir de vengeance contre Auguste, responsable de l’assassinat de son père durant les guerres civiles, en depit des dangers qui menaçent sont amant Cinna, chef des conjurateurs devant assassiner l’empereur.
2 : Elle écarte ses scrupules et repousse les objections de Fulvie, en glorifiant l’acte criminel que Cinna va accomplir, sous prétexte qu’il rendra à Rome sa liberté.
3 : Cinna revient de l’assemblée des conjurés et se déclare motivé par la haine ancestrale qui l’oppose à Auguste en tant que petit-fils de Pompée ; confiant de sa réussite, il sait néamoins que les Romains pourront le traiter en criminel aussi bien qu’en libérateur. L’assassinat aura lieu le lendemain.
4 : Lorsqu’on vient mander Cinna et Maxime, l’autre chef du complot, auprès d’Auguste, les amants pensent que le complot a été éventé, et Cinna se prépare à défier l’empereur jusque dans la mort.

ACTE II

1 : Auguste fait part à Cinna et à Maxime de sa lassitude du pouvoir et s’en remet à eux pour décider s’il doit abdiquer et proclamer la République. Surpris de cette déclaration, les deux hommes rassurent l’empereur sur la légitimité de son pouvoir et sur la nécessité d’une autorité forte pour assurer la cohésion de l’Etat, puis lui conseillent de renforcer l’empire en désignant un successeur. Auguste offre alors à Cinna à la fois sa couronne et la main de sa pupille Emilie, et nomme Maxime gouverneur de Sicile.
2 : Restés seuls, les deux conjurés débattent du bien-fondé de leur projet criminel : Maxime reproche à Cinna d’avoir laissé passer l’ocassion de redonner la liberté à Rome, mais Cinna se montre déterminé à aller jusqu’au bout.


ACTE III

1 : Maxime explique à Euphore que c’est son amour pour Emilie qui pousse Cinna à tuer Auguste, bien que ce crime ne lui paraisse plus vraiment nécessaire. Il avoue aussi qu’il aime Emilie. Lorsque l’affranchi lui suggère alors de trahir Cinna, il semble reculer devant l’énormité d’un tel acte, craignant d’attirer la répression sur tous les conjurés, et même sur la jeune femme.
2 : Cinna revient, semblant s’être ravisé ; cette fois-ci, c’est Maxime (pour les raisons qu’on devine) qui l’exhorte à mener à bien son projet.
3 : Monologue de Cinna qui examine sa situation, et conclut qu’il doit obéir à la décision que prendra Emilie, en priant les dieux qu’elle se montre sensible à ses arguments contre la nécessité de l’assassinat.
4 : Emilie est rassurée : le secret du complot a été préservé. Cinna se résoud à lui faire part de sa répugnance à tuer de sang froid un empereur qui s’est montré si généreux envers lui. Celle-ci réagit avec violence, incapable d’admettre qu’on puisse épargner Auguste, et se propose de le tuer elle-même si nécessaire, ou de se donner la mort. Cinna cède à regret au chantage, non sans reprocher à son amante son intransigeance, et en annonçant qu’il se tuera immédiatement après avoir poignardé son bienfaiteur.
5 : Cinna parti, Emilie laisse éclater son chargin, envoie sa suivante Fulvie auprès de lui pour le détourner de son projet, mais ne peut se résoudre à renoncer à sa vengeance.

ACTE IV

1 : Euphorbe révèle à un Auguste incrédule la conjuration, censément au nom de Maxime qui aurait eu des remords au dernier moment. L’empereur donne des ordres pour faire arrêter Cinna, mais se déclare prêt à pardonner à Maxime en raison de son repentir ; Euphore lui apprend alors que son maître, désespéré, s’est noyé dans le Tibre.
2 : Méditant sur l’incroyable ingratitude de son favori, Auguste conclut néanmoins que la répression dans le sang ne ferait que prolonger la discorde au sein de la société romaine, et décide d’épargner Cinna. Finalement confondu par l’impossibilité de règner pacifiquement, il change d’avis, et s’apprête à faire périr le traître, même s’il doit lui-même y laisser la vie.
3 : L’impératrice Livie tente en vain de convaincre son mari qu’il doit faire preuve de clémence pour raffermir son autorité, en vain.
4 : Lorsque Fulvie apprend à Emilie que Cinna et tous les autres conspirateurs viennent d’être convoqués au Palais, cette dernière se prépare à être exécutée avec héroïsme.
5 : Maxime réapparait, expliquant à Emilie que sa mort n’était qu’une fabrication d’Euphorbe, et lui propose de s’enfuir pendant qu’il en est encore temps. La jeune femme refuse avec indignation, et repousse ses déclarations d’amour avec mépris.
6 : Resté seul, Maxime se rend compte qu’il s’est totalement déshonoré et qu’il a tout perdu.

ACTE V

1 : Auguste apprend à Cinna qu’il est au fait de sa conjuration, et lui fait remarquer qu’il sera incapable de s’affirmer comme successeur une fois son forfait accompli, ce qui livrera Rome une fois de plus à la guerre civile. Cinna reconnaît son échec et se déclare prêt à être châtié.
2 : Emilie fait son entrée, et revendique son implication dans le complot, s’affirmant également prête à mourir. Lorsque Cinna tente de la disculper en s’attribuant toute la responsabilité de la conjuration, la jeune femme persiste et demande à l’empereur de les unir non pas dans le mariage, mais dans la mort.
3 : Arrive Maxime, dont Auguste pense qu’il lui est seul resté fidèle, pour révéler non seulement sa participation au complot, mais aussi sa trahison et sa lâcheté. Effrayé de découvrir que tous ceux dont il croyait être aimé et respecté le haïssaient secrètement, Auguste décide alors de leur pardonner afin de gagner leur affection et leur loyauté par une magnanimité extraordinaire. Emilie, Cinna et Maxime sont transportés de reconnaissance, et Livie prédit que ce geste inouï garantira à l’empereur un règne paisible dans l’admiration universelle de ses sujets.

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