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François de La Rochefoucauld :

calendrier litteraire ( 15 septembre )



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François de La Rochefoucauld


( 1613 - 1680 )

Naissance :le 15 septembre 1613

Décès : le 17 mars 1680,

Activité : Écrivain

Genre: écrivain, moraliste et mémorialiste français, surtout connu pour ses Maximes.

Œuvre principale : Maximes ( Reflexions ou Sentences et maximes morales)

Biographie


François de La Rochefoucauld (15 septembre 1613 à Paris - 17 mars 1680) fut le plus important écrivain de maxime, et probablement le représentant le plus complet et accompli de l'ancienne noblesse à une époque où la monarchie oscillait entre aider les nobles et les menacer.

Il porta pendant cette période le titre de prince de Marcillac et ses études furent un peu négligées puisqu'il joint l'armée alors qu'il a seize ans et presque immédiatement commence à se faire un nom dans la vie publique. Il avait été marrié nominalement pendant une année à Andrée de Vivonne, qui semble avoir été une épouse affectionnée, pendant qu'aucun scandale ne la toucha ce dont La Rochefoucauld ne méritait probalement pas. Pendant quelques années Marcillac continua à participer aux campagnes annuelles, où il se montra du plus grand courage, mais sans obtenir crédit pour ses capacités militaires. Puis il passa sous la main de Madame de Chevreuse, la première des trois femmes célèbres qui influencèrent successivement sa vie.

Par le truchement de Madame de Chevreuse il devint attaché à la reine, Anne d'Autriche, et dans l'une de ses querelles avec Richelieu et son époux un plan sauvage semble avoir été formé suivant le quel Marcillac devait l'emmener à Bruxelles sous un déguisement. Ces caballes contre Richelieu, cependant, n'eurent aucun résultat sérieux (il fut mis pendant huit jours à la Bastille et du se retirer sur le domaine de son père). Après la mort de son grand ministre (1642) l'occasion sembla etre favorable pour la vague ambition qui animait la moitié de la noblesse de France. Marcillac devint l’un des personnages important et prit une part active dans la réconciliation entre la reine et Condé dans une ligue contre Gaston, duc d’Orleans. Mais la côte montante de Mazarin vint lui faire obstacle et la liaison qu’il eut vers 1645 avec la belle duchesse de Longueville en fit irrévocablement un Frondeur. Il eut une place marquante dans le siège de Paris se battit desespérement dans des engagements et fut sévèrement blessé au siège de Mardyke.

Dans la seconde fronde Marcillac suivit les fortunes de Condé, et à la mort de son père, qui arriva en 1650 intervint un incident caractéristique. La nobilité de province se réunit aux funérailles, et le nouveau duc de La Rochefoucauld prit les circonstances pour les persuader de le suivre dans une tentative sur la garnison de Saumur, sans succès. Puis ce fut une série d’actions pendant la Fronde au cours desquels il fut brave et généralement malchanceux. Sa course de malheurs atteint un sommet dans la bataille du faubourg St Antoine (1652) où il fut tiré à travers la tête et l’on pensa qu’il perdrait les deux yeux. Il eut besoin d’une année pour récuperer et se retrouva dans la ville de Verteuil avec comme seul résultat pour vingt ans de combats qu’une santé abimée, une fortune écornée et des conflits avec tous ceux qui avaient du pouvoir dans l’État. Il resta quelques années en retraite et eut la chance (surtout grace à la fidélité de Gourville, qui fuit à son service puis passé à celui de Mazarin et Condé avait acquis tant de la fortune que de l’influence d’avoir de l’aide. Il ne retourna à la cour qu’après la mort de Mazarin lorsque Louis XIV avait prit le pouvoir absolu, et la Fronde matée.

Un peu avant La Rochefoucauld fit partie du salon de Madame de Sable, une membre de la ville côterie de Rambouillet et la fondatrice d’une sorte de successeur. Il avait passé dans la solitude l’écriture de ses mémoires alors que l’emploi au salon fut pour la fabrication de ses Sentences et Maximes. En 1662, cependant, plus de troubles que de réputation à cause de la publication de ses mémoires subrepticement par les Elzevirs. Beaucoup de ses amis furent profondément blessés et il se dépécha de dénier platement l’authenticité. Trois ans plus tard il publia sans son nom les Maximes encore célèbre, qui l’établirent d’un coup parmi les plus grand hommes de lettre. À peu près à la meme époque commença son amitié avec Madame de la Fayette, qui dura jusqu’à la fin de sa vie. Les aperçus que nous avons de lui proviennent surtout des lettres de Madame de Sévigné, et bien qu’elles montrent son agonie souffrant de la goutte sont généralement plaisante. Il avait un cercle d’amis dévoués; il était reconnu comme un moraliste et un écrivain de la plus haute valeur et il aurait pu entrer à l’Académie française sur demande; son fils, le prince de Marcillac, auquel il avait donné un peu avant sa mort ses titres et honneurs bénéficia d’une position supérieure à la cour.

Comme la plupart de ses contemporains il voyait la politique comme un jeu d’échec. Dénonciation inlassable de toutes les apparences de vertu, les « Maximes » annoncent la fin du héros cornélien qui se poursuivra avec Nietzsche et Cioran.
L’édition définitive avec les sept cent maximes n’apparut qu’en 1817.

Bibliographie

Maximes ( 1665 )

Les Réflexions ou sentences et maximes morales, communément connues sous le nom de Maximes, sont un ouvrage de La Rochefoucauld dont la première édition remonte à 1665.
La Rochefoucauld a donné, de son vivant, cinq éditions originales, successivement modifiées, de ses Maximes, ajoutant quelquefois de nouveaux développements à sa pensée, l’amenant plus souvent à plus de netteté par une plus grande concision.

La première version parut en 1665 sous le titre de Réflexions ou Sentences et Maximes morales, avec un Discours sur les Réflexions et un Avis au lecteur. Le Discours sur les réflexions ou sentences et maximes morales qui l’accompagne est attribué à La Chapelle-Bessé. Cette édition comptait trois cent seize maximes numérotées, plus une Réflexion sur la mort ne portant pas de numéro.

La seconde édition, donnée en 1666, ne contient plus que trois cent deux maximes. Le Discours de La Chapelle-Bessé en a été retiré et ne reparaîtra que dans l’édition posthume de 1693. La troisième, parue en 1671, en renferme trois cent quarante et une et celle de 1675, quatre cent treize : cette édition porte pour la première fois l’épigraphe : « Nos vertus ne sont le plus souvent que des vices déguisés. »

La cinquième édition, datant de 1678, contient cinq cent quatre maximes ; c’est la dernière revue par l’auteur, celle qui constitue la rédaction définitive.

La Rochefoucauld a eu l’idée de composer un grand nombre de maximes, et surtout de les publier, dans le salon de Madeleine de Sablé où a été lancé le genre littéraire des maximes. On trouve d’ailleurs une certaine proximité de préoccupations dans les maximes de celle-ci et celles de La Rochefoucauld. Les maximes étaient discutées par Madeleine de Sablé ainsi que Jacques Esprit, la princesse de Guéméné, la duchesse de Schomberg, la comtesse de Maure ou Eléonore de Rohan. Les transformations effectuées à la version de l’édition de 1665 doit beaucoup à ces amis influents.

Les contemporains, et surtout les contemporaines les plus attachées à l’auteur, celles qui louaient en lui la noblesse des sentiments, la bonté, l’affection, le dévouement aux amis, furent pourtant les premières à se récrier contre son livre. « Nous avons lu les Maximes de M. de La Rochefoucauld. Ah ! madame ! quelle corruption il faut avoir dans l'esprit et dans le cœur pour écrire tout cela ! » écrivait, à Madeleine de Sablé, Marie-Madeleine de La Fayette elle-même, qui, n’étant entrée dans la vie de La Rochefoucauld qu’après la première édition des Maximes, n’aurait été écoutée que pour les suivantes.

On a essayé de justifier l’auteur en cherchant à voir dans une peinture qui abaisse systématiquement l’homme une préparation, une introduction aux dogmes chrétiens qui le relèvent. « L’Évangile commence où votre philosophie finit », écrivait un de ses contemporains à La Rochefoucauld. On a essayé aussi de dire que l’auteur des Maximes n’a retracé aussi crûment les défauts et les vices des hommes que pour mieux les en faire rougir et les en corriger. Mais il n’y a pas dans l’œuvre entière, où règne le sang-froid philosophique le plus complet, un mot, un accent qui puisse faire prêter à l’auteur le rôle de misanthrope vertueux, de témoin intérieurement indigné des sentiments et des actions dont il trace le tableau.
Si l’ouvrage de La Rochefoucauld est l’œuvre d’un esprit très pénétrant qui paraît systématiquement occupé à une considération exclusive des aspects négatifs de la nature humaine, qui lui ont valu la qualification de philosophe de l’amour-propre, c’est que le pessimisme dont il est imprégné doit beaucoup à la doctrine de Port-Royal qui a marqué la littérature de l’époque classique. La dénonciation de la vanité humaine, la réfutation du libre-arbitre, la mise à nu de la faiblesse de l’être et des feintes dont il use vis-à-vis de lui-même, ou la peinture de son insignifiance, doivent être pris comme autant de témoignages de cet esprit janséniste qui traverse les Maximes.

Grâce à la précision et à la netteté originales de son style, relevé par des ornements dont la distinction égale la sobriété, La Rochefoucauld a décrit son temps et une société pleine d’intrigues et de révolutions perpétuelles pour laisser, de modèles passagers envisagés dans une perspective pessimiste, une image immortelle.

Les Maximes ont été souvent réimprimées depuis les cinq éditions originales données du vivant de l’auteur. La sixième édition, publiée en 1693, contenait cinquante pensées nouvelles, dont l’authenticité ne fut pas contestée par la famille. Plusieurs éditions ultérieures furent faites avec peu de fidélité, en bouleversant l’ordre des pensées, en altérant et défigurant le texte, pour rendre le style plus grammatical.

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Le travail du corps délivre des peines de l'esprit, et c'est ce qui rend les pauvres heureux. (Maximes)

L'absence diminue les médiocres passions et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies et allume le feu. (Maximes)

Nous aurions souvent honte de nos plus belles actions si le monde voyait tous les motifs qui les produisent. (Maximes)

Plus on aime une maîtresse, plus on est prêt de la haïr. (Maximes)

On a bien de la peine à rompre quand on ne s'aime plus. (Maximes)

Quoique les hommes se flattent de leurs grandes actions, elles ne sont pas souvent les effets d'un grand dessein, mais des effets du hasard. (Maximes)

Nous aimons toujours ceux qui nous admirent, et nous n'aimons pas toujours ceux que nous admirons. (Maximes)

Il n'y a guère de gens qui ne soient honteux de s'être aimés, quand ils ne s'aiment plus. (Maximes)

N'aimer guère en amour est un moyen assuré pour être aimé. (Maximes)

Il y a dans la jalousie plus d'amour-propre que d'amour. (Maximes)

Le plus grand effort de l'amitié n'est pas de montrer nos défauts à un ami, c'est de
lui faire voir les siens. (Maximes)

L'esprit est toujours la dupe du coeur. (Maximes)

Il est du véritable amour comme de l'apparition des esprits : tout le monde en
parle, mais peu de gens en ont vu. (Maximes)

La jeunesse est une ivresse continuelle : c'est la fièvre de la santé ; c'est la
folie de la raison. (Maximes)

Dans les premières passions, les femmes aiment l'amant, et dans les autres elles aiment l'amour. (Maximes)

Il est plus honteux de se défier de ses amis que d'en être trompé. (Maximes)

Si on juge de l'amour par la plupart de ses effets, il ressemble plus à la haine qu'à l'amitié. (Maximes)

En amour, celui qui est guéri le premier est toujours le mieux guéri. (Maximes)

Le plaisir de l'amour est d'aimer, et l'on est plus heureux par la passion que l'on a que par celle que l'on donne. (Maximes)

La vérité ne fait pas tant de bien dans le monde que ses apparences y font de mal. (Maximes)

Il est plus aisé d'être sage pour les autres que pour soi-même. (Maximes)

Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d'autrui. (Maximes)

Il n'est pas si dangereux de faire du mal à la plupart des hommes que de leur faire trop de bien. (Maximes)

On fait souvent du bien pour pouvoir impunément faire du mal. (Maximes)

Rien n'est plus rare que la véritable bonté ; ceux mêmes qui croient en avoir n'ont d'ordinaire que de la complaisance ou de la faiblesse. (Maximes)

C'est une grande folie de vouloir être sage tout seul. (Maximes)

Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit. (Maximes)

L'amour de la justice n'est pour la plupart des hommes que la crainte de souffrir de l'injustice. (Maximes)

On ne peut répondre de son courage quand on n'a jamais été dans le péril. (Maximes)

Nous avons plus de paresse dans l'esprit que dans le corps. (Maximes)

Il ne faut pas s'offenser que les autres nous cachent la vérité, puisque nous nous la cachons si souvent à nous-mêmes. (Maximes)

On ne trouve guère d'ingrats tant qu'on est en état de faire du bien. (Maximes)

Peu de gens sont assez sages pour préférer le blâme qui leur est utile à la louange qui les trahit. (Maximes)

Il y a des méchants qui seraient moins dangereux s'ils n'avaient aucune bonté. (Maximes)

Nul ne mérite d'être loué de bonté s'il n'a pas la force d'être méchant. (Maximes)

La clémence des princes n'est souvent qu'une politique pour gagner l'affection des peuples. (Maximes)

Nous sommes si accoutumés à nous déguiser aux autres qu'enfin nous nous déguisons à nous-mêmes. (Maximes)

On ne donne rien si libéralement que ses conseils. (Maximes)

Ce qui fait que si peu de personne sont agréables dans la conversation, c'est que chacun songe plus à ce qu'il veut dire qu'à ce que les autres disent. (Réflexions diverses)

Il est plus facile de paraître digne des emplois qu'on n'a pas que de ceux qu'on exerce.
On parle peu quand la vanité ne fait pas parler. (Maximes)

Ce qui nous rend la vanité des autres insupportable, c'est qu'elle blesse la nôtre. (Maximes)

La vertu n'irait pas loin si la vanité ne lui tenait compagnie. (Maximes)

L'hypocrisie est un hommage que rend le vice à la vertu. (Maximes)

Les vices entrent dans la composition des vertus, comme les poisons entrent dans la composition des remèdes. (Maximes)

Ce qui nous empêche souvent de nous abandonner à un seul vice, c'est que nous en avons plusieurs. (Maximes)

Nous essayons de nous faire honneur des défauts que nous ne voulons pas corriger. (Maximes)

Quand nous sommes las d'aimer, nous sommes bien aises que l'on devienne infidèle, pour nous dégager de notre fidélité. (Maximes)
Si nous n'avions pas d'orgueil, nous ne nous plaindrions pas de celui des autres. (Maximes)

Tous ceux qui connaissent leur esprit ne connaissent pas leur coeur. (Maximes)

Nous promettons selon nos espérances, et nous tenons selon nos craintes. (Maximes)

Il y a des personnes à qui les défauts siéent bien, et d'autres qui sont disgraciées avec leurs bonnes qualités. (Maximes)

Si nous n'avions point de défauts, nous ne prendrions pas tant de plaisir à en remarquer dans les autres. (Maximes)

Notre défiance justifie la tromperie d'autrui. (Maximes)

Le ridicule déshonore plus que le déshonneur. (Maximes)

L'intérêt parle toutes sortes de langues et joue toutes sortes de personnages, même celui de désintéressé. (Maximes)

On est quelquefois aussi différent de soi-même que des autres. (Maximes)
Il n'y a que les personnes qui ont de la fermeté qui puissent avoir une véritable douceur. (Maximes)

Les hommes ne vivraient pas longtemps en société s'ils n'étaient les dupes les uns des autres. (Maximes)

Nous pardonnons souvent à ceux qui nous ennuient, mais nous ne pouvons pardonner à ceux que nous ennuyons. (Maximes)

On s'ennuie presque toujours avec ceux que l'on ennuie. (Maximes)

L'espérance, toute trompeuse qu'elle est, sert au moins à nous mener à la fin de la vie par un chemin agréable. (Maximes)

Chacun dit du bien de son coeur, et personne n'ose en dire de son esprit. (Maximes)

Un homme d'esprit serait souvent bien embarrassé sans la compagnie des sots. (Maximes)

On ne devrait s'étonner que de pouvoir encore s'étonner. (Maximes)

Les vieillards aiment à donner de bons préceptes pour se consoler de n'être plus en état de donner de mauvais exemples. (Maximes)

On peut être plus fin qu'un autre, mais non pas plus fin que tous les autres. (Maximes)

La faiblesse est plus opposée à la vertu que le vice. (Maximes)

Nos vertus ne sont le plus souvent que des vices déguisés. (Maximes)

Les vertus se perdent dans l'intérêt, comme les fleuves se perdent dans la mer. (Maximes)

Dieu a permis, pour punir l'homme du péché originel, qu'il se fit un dieu de son amour-propre pour en être tourmenté dans toutes les actions de sa vie. (Maximes)

Il faut de plus grandes vertus pour soutenir la bonne fortune que la mauvaise. (Maximes)

Ce n'est pas un grand malheur d'obliger des ingrats, mais c'en est un insupportable d'être obligé à un malhonnête homme. (Maximes)

La plupart des hommes ont, comme les plantes, des propriétés cachées que le hasard fait découvrir. (Maximes)

Les gens heureux ne se corrigent guère : ils croient toujours avoir raison quand la fortune soutient leur mauvaise conduite. (Maximes)

On n'est jamais si heureux ni si malheureux qu'on imagine. (Maximes)

Le vrai honnête homme est celui qui ne se pique de rien. (Maximes)

Tout le monde se plaint de sa mémoire, et personne ne se plaint de son jugement. (Maximes)

Il y a des reproches qui louent et des louanges qui médisent. (Maximes)

Le mal que nous faisons ne nous attire pas tant de persécution et de haine que nos bonnes qualités. (Maximes)

On aime mieux dire du mal de soi-même que de n'en point parler. (Maximes)

On se console souvent d'être malheureux par un certain plaisir qu'on trouve à la paraître

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