livrell

mardi

Pierre de Ronsard

calendrier litteraire ( 1 septembre )

Powered by Blogger


Pierre de Ronsard

( 1524 - 1558 )

Naissance : 1er septembre 1524

Décès : le 27 décembre 1585

Activité : Écrivain et poète français

***

Pierre de Ronsard, est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle. Il est né au manoir de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois, aujourd'hui dans le département du Loir-et-Cher.

« Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard, adepte de l'épicurisme, est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance. Auteur d'une œuvre vaste qui, en plus de trente ans, a touché aussi bien la poésie engagée et « officielle » dans le contexte des guerres de religions avec les Hymnes et les Discours (1555-1564), que l'épopée avec La Franciade (1572) ou la poésie lyrique avec les recueils des Odes (1550-1552) et des Amours ( Les Amours de Cassandre, 1552 - Les Amours de Marie, 1555 - Sonnets pour Hélène, 1578). Ces poèmes lyriques qui développent les thèmes de la nature et de l'amour, associés aux références de l'Antiquité gréco-latine et à la forme du sonnet, constituent la partie vivante de l'œuvre de l'animateur du renouveau poétique que fut Pierre de Ronsard avec ses compagnons de la Pléiade et son ami Joachim du Bellay. Soutenu par Henri II puis Charles IX, Pierre de Ronsard a été célébré par ses contemporains mais déprécié par François de Malherbe et les Classiques puis oublié avant d'être redécouvert dans la première moitié du XIXe siècle par Sainte-Beuve et par les Romantiques.

Biographie

Pierre de Ronsard naît le 1er septembre 1524 dans le château de la Possonnière, près de Vendôme. Il est le fils de Louis de Ronsard et de Jeannez Chaudrier. Son père a combattu sous Louis XII et François 1er, notamment aux côtés de Bayard.

Ronsard entre au service de la cour royale en 1536 et devient le page du troisième fils de François 1er, Charles d'Orléans. Il reçoit les ordres mineurs de l'évêque du Mans en 1543, mais n'est pas ordonné prêtre. Il est par la suite élève au collège de Coqueret, à Paris ou il a pour maître Jean Dorat, un grand helléniste.

A 20 ans, en avril 1545, Ronsard rencontre, dans une fête à la cour de Blois, Cassandre Salviati, âgée de 13 ans, fille d'un banquier italien. Deux jours après, la cour quitte Blois : Il "n'eut moyen que de la voir, de l'aimer et de la laisser au même instant". Ronsard ne cessera dans ses oeuvres de proclamer son amour platonique.

En 1547 Pierre de Ronsard s'inscrit à l'Université et fait la connaissance de Joachim du Bellay. Il décide de former avec d'autres jeunes poètes un groupe qui prendra le nom de "Brigade" avant d'adopter quelques années suivantes celui de " la Pléiade". Ce groupe souhaite définir de nouvelles règles poétiques.

En 1549 Ronsard compose un recueil de sonnets « les Amours de Cassandre », « l'Epithalame d'Antoine de Bourbon », « Janne de Navarre » et « l'Hymne de France ». En avril , paraît sous la plume de du Bellay, la célèbre Défense et illustration de la langue française qui constitue le manifeste du groupe de la "Brigade". Ronsard publie ensuite « Quatre premiers livres d'Odes » (1550), « Ode à la Paix » (1550), « Les Amours » (1552), « Bocage » (1554).

Il sera poète de Henri II en 1554 puis conseiller et aumônier du Roi.

En 1555 Ronsard s'éprend d'une "fleur angevine de quinze ans" Marie Dupin. Cette jeune paysanne le fera renoncer aux tourments que lui inspirait Cassandre. Pour elle, il composera "des poèmes simples et clairs". Il publie « des Hymnes », « des Meslanges », et « de la Continuation des Amours ».

A la suite de la mort du Roi Henri II, Pierre de Ronsard devient archidiacre et chanoine (1560). Il travaille à réunir ses écrits et publie ses oeuvres en 4 volumes. Son rôle politique s’affirme encore. En 1562, devenu poète officiel de la cour de Charles IX, Ronsard écrit un certain nombre de discours sur les affaires du pays : « Discours sur les misères de ce temps », « Remontrance au peuple de France », puis « Réponses aux injures et calomnies des ministres de Genève » (1563), discours rédigé contre les protestants genevois. Ronsard prend nettement parti pour le catholicisme.

En 1572 Ronsard écrit une grande épopée à la louange des vertus françaises, la « Franciade» sur le modèle de l'Énéide, de Virgile. Cette oeuvre fut perçue comme un échec par Ronsard lui-même, qui n'en publia que les quatre premiers livres. A la mort de Charles IX (1574), Ronsard connaît la disgrâce.

A cinquante quatre ans, la reine Catherine de Médicis invite le poète à consoler Hélène de Surgères, qui vient de perdre dans la guerre civile , Jacques de La Rivière, dont elle était éprise. Ronsard publie : Sonnets pour Hélène , dédiés à "cette beauté aussi remarquable par son esprit que par sa vertu".

Sur la fin de sa vie, Ronsard cesse de publier de nouveaux textes. Soucieux de sa gloire posthume, il se consacre à la préparation des éditions de ses oeuvres complètes. Pierre de Ronsard meurt le 27 décembre 1585.


Bibliographie

Le Premier Livre des Odes (1550): Ode à Cassandre («Mignonne, allons voir si la rose»)
Le Cinquième Livre (1552)
Les Amours de Cassandre (1552)
Livret de folastries 1553
Le Bocage (1554)
Gayetez 1555
Les Amours de Marie (1555)
Les Hymnes (1555-1556)
Continuation des amours (1555-1556)
Discours 1558
Poèmes (1560-1573)
Discours sur les misères de ce temps (1562)
L'art poétique 1765
La Franciade inachevé(1572)
Sonnets pour Hélène (1578): «Quand vous serez bien vieille... »
Le bocage royal 1584
Les derniers vers 1586
Elégies ?
Mascarades ?



Odes (1550 — sans cesse reprises et augmentées)


Ce livre fut un événement ; Ronsard y défend comme en un manifeste la nécessité d'une poésie élevée, ambitieuse, contre la pratique poétique de son temps, qui voyait la forme — généralement courte — l'emporter sur le sens. L'inspiration ou fureur donne au contraire au poète une mission : conduire, éclairer — c'est toute une conception de l'homme de lettres qui commence ici à s'inventer. Les odes de Ronsard sont avant tout célébration, d'un moment amoureux, d'un paysage, d'un prince, dont la beauté s'enrichit par le jeu des références (allusions, omniprésence de la mythologie antique, souvenirs d'Horace et de Pindare).
Odes

Le Second livre des Amours (1552, édition augmentée en 1555 et 1556)

Rêvées, ces amours pour Cassandre sont d'inspiration pétrarquiste, maintenant la belle dans un absolu inaccessible qui comble et désespère le poète — lequel n'est cependant pas sans célébrer la chair, voire en jouir. Plus que dans les Odes, la complexité linguistique et le jeu des références (identité troyenne de Cassandre) rendent difficile la lecture du recueil. Les deux Continuations sont en revanche plus familières — le passage du décasyllabe à l'alexandrin permet la coïncidence du vers et de la phrase, tandis que la variété amoureuse est encouragée : Ronsard gagne en autonomie face au modèle pétrarquiste, développant un style et une vision plus personnels.

Sonnets pour Hélène (1578)

Publiés à la suite des Amours, dans l'une de ces multiples éditions remaniées qui sont une spécialité de Ronsard. Hélène de Surgères en est la figure centrale, Hélène qui comme Cassandre est française et troyenne. Cette œuvre tardive semble un retour au pétrarquisme (absolu de la femme, véritable guide de l'âme), mais se développe aussi sur l'argumentation du poète désireux de voir la belle s'adoucir ; c'est là porte ouverte à un réalisme un peu grinçant, refusant la duperie ; le recueil se construit sur ces variations, en une langue très pure, presque classique déjà.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil