Azadunifr : littérature française

Aujourd’hui

Publié le : 14 janvier 2006

Monsieur de Pourceaugnac
1669


Comédie-ballet en trois actes composée en 1669 pour la cour, Molière tenait le rôle-titre tandis que Lully jouait un musicien italien. Mais une anecdote affirme que Lully remplaça Molière, malade, dans le rôle de Pourceaugnac, et, on raconte qu’afin de dérider le Roi, il bondit sur le clavecin situé devant la scène, au milieu de l’orchestre, qui s’écroula. Lully se retrouvant cul par dessus tête, déclenchant enfin l’hilarité du Roi.
Monsieur de Pourceaugnac débute sur une intrigue conventionnelle : le personnage éponyme, riche et ridicule avocat limousin, se rend à Paris pour y épouser Julie, fille d’Oronte. Mais la demoiselle est amoureuse d’Eraste.Mais Eraste, aidé de Nérine et de son Sbrigani, se font fort d’accueillir le provincial à son arrivée à Paris afin de lui tendre des pièges de plus en plus cruels dans le seul but de faire échouer le mariage. Pourceaugnac se fait remarquer, dès son arrivée, par ses manières et par sa mise qui suscitent les moqueries, mais Sbrigani lui fait des protestations d’amitié et prétend le protéger. Éraste survient, feint de reconnaître en M. de Pourceaugnac un vieil ami, bien qu’ils ne se soient jamais vus, de sorte que celui-ci accepte l’hospitalité qui lui est offerte.Eraste veut faire passer M. de Pourceaugnac pour fou auprès de deux médecins qui discutent fort doctement de son cas : une mélancolie hypocondriaque. Plus il se dit sain d’esprit, plus ils pensent que son état mental est critique, et on le soigne de force au cours d’un ballet burlesque. Les remèdes sont aussitôt prescrits : saignées fréquentes et plantureuses et purge abondante.Le malheur s’acharne sur le Limousin : M. de Pourceaugnac se voit accuser de faillite personnelle par un marchand flamand. Quant à Sbrigani, il laisse entendre au malheureux que sa promise n’est qu’une coquette, de sorte que, quand celle-ci feint de tomber soudainement amoureuse de lui, il se montre très réservé devant ses avances. Enfin, alors que le père de Lucile revient sur sa décision, Pourceaugnac doit affronter deux femmes qui se prétendent ses épouses. Il consulte deux avocats, dont l’un parle fort lentement, et l’autre fort vite, accompagnés de deux procureurs et de deux sergents. Outre tous ces méfaits, on accuse encore le pauvre bonhomme d’avoir enlevé Julie. Pris par la peur d’être pendu haut et court pour toutes ces incriminations, M. de Pourceaugnac préfère fuir la capitale, déguisé en femme. Eraste prétend alors avoir libéré Julie des mains de son ravisseur. En récompense, il obtient l’autorisation de l’épouser.
On retrouve ici les habituels ennemis de Molière et l’intrigue est prétexte à vilipender certains corps de métier (apothicaires, médecins, avocats...), à dénoncer la bêtise des maîtres et faire l’éloge des valets, intellectuellement supérieurs.Tout le théâtre de Molière prouve que le marriage d’amour est une invention neuve.

publié par reza_abbaspour81@yahoo.fr @ 10:39 PM