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Prix Nobel de littérature en 1904

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Frédéric Mistral [1830 1914]


Né le 8 septembre 1830 à Maillane en Provence, fils de ménagers aisés (François Mistral et Adélaide Poulinet, par lesquels il est apparenté aux plus anciennes familles de Provence : Cruvelier, Expilly, Roux nés Ruffo di Calabria, elles-mêmes très étroitement apparentées entre elles ; marquis d'Aurel), il ne va à l'école qu'à partir de l'âge de neuf ans.


Après avoir passé son baccalauréat à Nîmes, il étudie le droit à Aix-en-Provence de 1848 à 1851, et se fait alors le chantre de l'indépendance de la Provence et surtout du provençal « première langue littéraire de l'Europe civilisée ». C'est au cours de ses études de droit qu'il apprend l'histoire de la Provence, jadis État indépendant. Emancipé par son père, il prend alors la résolution : « de relever, de raviver en Provence le sentiment de race (...) ; d'émouvoir cette renaissance par la restauration de la langue naturelle et historique du pays (...) ; de rendre la vogue au provencal par le souffle et la flamme de la divine poésie ». Pour Mistral, le mot race désigne un « peuple lié par la langue, enraciné dans un pays et dans une histoire ».

Mistral reçoit le Prix Nobel de littérature en 1904 conjointement avec José Echegaray. Il consacrera le montant de ce prix à la création du Musée Arlaten à Arles.

Marié à une franc-comtoise, Marie-Louise Rivière, il n'aura pas d'enfants et meurt le 25 mars 1914 à Maillane.

Félibrige


Rentré à Maillane, Mistral s'allie au poète Roumanille, et organise avec lui la renaissance de la langue provençale. Aidés par Lamartine, ils fondent alors le mouvement du félibrige, qui a permis de grandement promouvoir la langue occitane. Placé sous le patronage de sainte Estelle, ce mouvement accueillera tous les poètes catalans chassés d'Espagne par Isabelle II.

Par son œuvre, Mistral réhabilite la langue provencale en la portant aux plus hauts sommets de la poésie épique : la qualité de cette œuvre sera consacrée par les plus hauts prix. Il se lance dans un travail de moine pour faire un dictionnaire et, comme un troubadour, écrire des textes de chansons .

Mireille

Son œuvre capitale est Mirèio (Mireille), publié en 1859 après huit ans d'effort créateur. Contrairement à l'orthographe habituelle, Mirelha, Mistral se voit imposer par son éditeur Roumanille une graphie simplifiée, dorénavant appelée « mistralienne », en opposition à la graphie « classique » héritée des troubadours. Mirèio raconte l'amour de Vincent et Mireille, une belle provençale. Charles Gounod en fait un opéra en 1863.

Mistral trouve ici l'occasion de proposer sa langue mais aussi de faire partager la culture d'une région en parlant notamment des Saintes Maries de la Mer, qui d'après la légende auraient chassé la Tarasque.


Citations

Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut.

Les cinq doigts de la main ne sont pas tous égaux.

Chaque année, le rossignol revêt des plumes neuves, mais il garde sa chanson.

Le soleil semble se coucher dans un verre de tavel aux tons rubis irisés de topaze.

Mais c'est pour mieux se lever dans les cœurs.

Œuvres


Mireio (1859)
Calendau (1867)
Lis isclo d’or (1875)
Nerto, nouvelle (1884)
La reino Jano, drame (1890)
Lou pouemo dou rose (1897)
Moun espelido, Memori e Raconte (Mes mémoires) (1906)
Discours e dicho (1906)
La genesi, traducho en prouvençau (1910)
Lis oulivado (1912)
Lou tresor dou felibrige (1878-1886)
Proso d’Armana (posthume) (1926, 1927, 1930)
Coupo Santo (1867)


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