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mercredi

Laleh Seddigh: les malheurs de la petite Schumacher




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Laleh Seddigh est une jeune femme de 29 ans assez exceptionnelle. Elle est double championne nationale dans une discipline, la vitesse automobile, qui passe tout de même pour assez macho et dont les figures féminines derrière le volant restent comptées à travers le monde.
Surtout, ses titres de championne face à ses concurrents masculins, Laleh les a acquis en… Iran.

Laleh, qui court avec un manteau par dessus sa combinaison et prend soin de couvrir d’un foulard sa longue chevelure brune dès le casque hôté, est devenue ces dernières années une figure de l’émancipation des femmes au sein de la société iranienne – bien qu’elle se défende de tout féminisme, elle en est de fait une militante exemplaire. La voici aujourd’hui rattrapée par l’obscurantisme grandissant de la république islamique d’Iran depuis l’élection du président Mahmoud Ahmadinejad.

Une république islamique iranienne pourtant bien prompte à s’enorgueillir du statut de première femme touriste dans l’espace d’Anousheh Ansari (Iranienne vivant aux Etats-Unis), qui n’aurait pas le droit d’apparaître à la télévision nationale dans sa tenue spatiale… ou donc de disputer une course de voiture parmi les hommes…



Laleh Seddigh n’est pas une militante féministe, encore moins une politicienne, juste une fille de bonne famille, ingénieur, qui dispute des courses le week-end. D’ailleurs, sitôt sortie de sa 206 S1600, elle enfile un gros manteau (bientôt obligatoire en France pour les interview de pilotes à la TV, afin de cacher ces sponsors qu’on ne saurait voir) et cache son visage sous un foulard. Seulement voilà, en Iran, on atteint très vite les limites de la liberté individuelle, surtout lorsque l’on est une femme. Depuis la révolution islamique, il n’y a plus de femmes pilotes en Iran et tout sport confondu, aucune compétition n’est mixte. Certains stades sont même interdits aux femmes, y compris les supportrices.

Laleh Saddigh dut d’abord se battre pour obtenir une licence. Ensuite, elle gagna deux championnats d’affilée (2004 et 2005.) Son succès dérange les mollahs. Première alerte: la télévision décide de ne montrer aucune image de son couronnement en 2005. En 2006, elle commence l’année par une manche de Formule BMW en catégorie “B” à Bahrein, avant d’écraser de nouveau la concurrence en championnat national de rallye. Deuxième alerte: la fédération décide de ne plus faire de cérémonie du podium. Tout se complique pour la manche de l’Azadi Stadium de Téhéran. On lui interdit de participer “pour des raisons de sécurité”. Comme par hasard, ce forfait permet à ses concurrents de se replacer pour la course au titre. Pauvre Laleh Seddigh. Il semblerait désormais qu’elle ait le choix (si on peut appeler cela un choix) entre raccrocher son casque (et raser les murs) ou bien courir à l’étranger.


Site automobile.lycos.fr

1 commentaires:

À 7:33 PM , Anonymous Anonyme a dit...

رضا جان سلام .اسمه منو اشتباه نوشتی . اسم من سجاد هست . http://india-pic.persianblog.com/

 

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