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SAINT-JOHN PERSE

calendrier litteraire ( 20 septembre )


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Saint-John Perse
(1887 - 1975)


Naissance : le 31 mai 1887

Décès : le 20 septembre 1975

Activité : poète et diplomate français

Œuvre principale : Éloges (1911) Anabase (1924), Amers (1957), puis Chronique (1960), l’Ordre des oiseaux (1962), Oiseaux (1963)

le prix Nobel de littérature en 1960

***

Biographie

Saint-John Perse, pseudonyme d’Alexis Léger, est un poète et diplomate français, né le 31 mai 1887 à la Guadeloupe, mort sur la presqu'île de Giens le 20 septembre 1975.
Il a également utilisé le nom de plume Alexis Saint-Léger Léger (qu'il a présenté comme son véritable patronyme, Léger n'étant alors qu'une abréviation).

Né à Saint-Léger-des-Feuilles (Guadeloupe), Marie René Alexis Saint-Leger choisit le pseudonyme de Saint-John Perse, c'est dans ce lieu qu'il écrit son premier recueil, Éloges (1911). Il vient s’établir en métropole avec sa famille en 1899, après des études de droits, embrasse, en 1914, la carrière diplomatique. Il est déchu de la citoyenneté française et démis de ses fonctions par le gouvernement de Vichy pour avoir défendu une politique de fermeté à l’égard de l’Allemagne hitlérienne, il doit s’exiler aux États-Unis, où il s’installe en 1941. Sa citoyenneté lui est restituée, dès la libération, mais il ne rentre en France qu'en 1957. Il obtient le prix Nobel en 1960 pour l'ensemble de ses oeuvres. Il décède en 1975à Giens. Ses principaux recueils sont : Anabase (1924), Amers (1957), puis Chronique (1960), l’Ordre des oiseaux (1962), Oiseaux (1963), Au souvenir de Valery Larbaud (1964), Pour Dante (1965), Chanté par celle qui fut là (1969), Chant pour un équinoxe (1975). Il édite ses oeuvres complètes en 1972. "A la question toujours posée "Pourquoi ecrivez-vous ?", la réponse du poète sera toujours la plus brève : "Pour mieux vivre" Citation de Saint-John Perse"

Le poète

Alexis Léger, après une enfance passée à la Guadeloupe jusqu'en 1899, s'installe à Pau avec sa famille, où il fréquente l'actuel lycée Louis-Barthou, fait ses études de droit à Bordeaux dès 1904. Il fait son service militaire dans l'infanterie à Pau, puis fait la rencontre de Francis Jammes qui le présente notamment à Paul Claudel, avec qui il entretiendra des relations mouvementées. Il s'introduit peu à peu dans le milieu de la NRF, où il fait la connaissance de Jacques Rivière et André Gide qui l'encouragent dans la carrière littéraire. Il publie son premier recueil de poèmes Éloges en 1911 et rencontre un grand succès. Il se décide à s'engager dans la carrière diplomatique en 1914. Il est nommé diplomate à Pékin de 1916 à 1921, nommé en 1924 directeur du cabinet diplomatique d'Aristide Briand, année où il publie son recueil Anabase sous le pseudonyme de Saint-John Perse, jusqu'en 1932, puis nommé ambassadeur en 1933, et secrétaire général du ministère des affaires étrangères jusqu'en 1940, date à laquelle il s'exile aux États-Unis. Il publie Exil en 1942, Pluies et Poème à l'étrangère en 1943, Neiges en 1944. Il est réintégré dans la nationalité française en 1944, à la libération de la France, mais reste aux États-Unis. Il publie Amers en 1957, année où il revient faire de longs séjours en France, sur la presqu'île de Giens. Il publie de courts poèmes : Chronique en 1960, année où il obtient le Prix Nobel de littérature , son allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960 restant un modèle d'éloquence. Il publiera encore Oiseaux, inspirés par Georges Braque en 1963, et finalement Chant pour un équinoxe en 1971. Il meurt le 20 septembre 1975, à Giens (Var), où il a écrit ses dernières œuvres, Nocturne et Sécheresse, et où il repose désormais.

Le diplomate

Alexis Léger devient chef de cabinet d'Aristide Briand en 1925 et est l'un des principaux auteurs des Accords de Locarno en octobre 1925; Aristide Briand reste le mentor d'Alexis Léger et prolonge, par son disciple, son influence au Quai d'Orsay de sa mort en 1932 jusqu'en 1940. Toute sa vie, Alexis Léger défend sa mémoire, allant jusqu'à affirmer que jamais Briand n'aurait toléré les abandons de la France devant la montée du nazisme. Comme secrétaire général du ministère des affaires étrangères pendant 8 ans, il assure la continuité de la diplomatie française devant la valse des ministres (plus d'un par an en moyenne). Ainsi, en mai 1936, au moment de son arrivée au pouvoir, Léon Blum demande tout de suite : « Qu'en pense Léger ? » sur les deux principaux enjeux diplomatiques, la remilitarisation de la rive gauche du Rhin et la Guerre d'Espagne. À Munich, il semble moins complaisant que Daladier et, surtout, Georges Bonnet, son ministre, devant l'abandon de la Tchécoslovaquie : Hitler le qualifie à cette occasion de « petit martiniquais sautillant » ! En juin 1940, Paul Reynaud le remplace par Charles-Roux pour marquer sa rupture avec la politique pratiquée vis-à-vis du Reich depuis 8 ans, ce qu'il prend pour un affront. En exil aux USA, il est alors déchu de la nationalité française par le régime de Vichy et se fait embaucher par la Bibliothèque du Congrès grâce à Archibald MacLeish, poète américain. Il devient avec Jean Monnet peut-être le seul Français qu'accepte d'écouter le Président Roosevelt, très hostile au général de Gaulle. Le chef de la France libre essaie de le rallier à sa cause en tant que plus important responsable du ministère de Affaires Etrangères après le ministre en titre au moment de la défaite. Il refuse sèchement en reprochant à de Gaulle sa « démarche politique », ce que le Général ne lui pardonnera jamais : en 1960, à l'occasion de son Prix Nobel, Alexis Léger déclare avoir reçu « les félicitations de quatorze gouvernements étrangers mais pas de celui de sa patrie ».

Bibliographie

Éloges (1911)
Anabase (1924)
Exil (1942)
Pluies et Poème à l'étrangère (1943)
Neiges (1944)
Vents (1946)
Amers (1957)
Chronique (1960)
Poésie (1961)
Oiseaux (1963)
Chant pour un équinoxe (1971)
Nocturne (1973)
Sécheresse (1974)
Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard (1972, volume entièrement conçu par le poète lui-même, y compris la "Biographie", les notes et notices, la bibliographie, etc., réédition augmentée en 1982

Oeuvres principales:

Eloges est un recueil composite, qui regoupe plusieurs poèmes publiés à la NRF au début du siècle : "Ecrit sur la porte", qui constitue une sorte de seuil, publié en 1910, "Images à Crusoé", publié en 1909, les six textes de "Pour fêter une enfance" parus en 1910, puis "Eloges" proprement dit avec ses 18 chants, publié en 1911. L'ensemble est le premier pan de la poétique persienne, dans lequel se fixent déjà les repères essentiels d'un imaginaire.

L'ordre de succession des différentes parties du recueil est celui qui a été fixé par Saint-John Perse pour l'édition de la Pléiade en 1972 : plusieurs éditions précédentes présentaient un ordre différent. La genèse, les différentes étapes de la composition du recueil sont retracés par Mireille Sacotte dans sa présentation d'Eloges parue en 1999, à laquelle nous renverrons.

Poésie:

Éloges, suivi de La Gloire des Rois, Anabase, Exil. Paris: Gallimard, 1967.
Vents, suivi de Chronique. Paris: Gallimard, 1968.
Amers, suivi de Oiseaux. Paris: Gallimard, 1970.
Œuvres complètes. Paris: Gallimard (Pléiade), 1972.

Discours:

"Poésie". Discours de réception du Prix Nobel de Littérature (Stockholm, 10 décembre 1960). Œuvres complètes. Paris: Gallimard, 1972: 443-447.
"Pour Dante". Discours pour l'inauguration du septième centenaire de Dante (Florence, 20 avril 1965). Œuvres complètes. Paris: Gallimard, 1972: 449-459.

Enregistrements sonores:

Extrait du discours de réception du Grand Prix national des Lettres, 1959.
Début du Discours de Stockholm, de réception du Prix Nobel de Littérature, 1960.
Début du Discours de Florence, pour le septième centenaire de Dante, 1965

Prix et Distinctions littéraires:

1959 Le Grand Prix national des Lettres (France).
1959 Membre honoraire de la Modern Language Association.
1959 Docteur Honoris Causa de l'Université de Yale.
1960 Prix Nobel de Littérature.
1960 Membre honoraire de The American Academy of Arts and Letters.
1960 Membre du National Institute of Arts and Letters (USA).
1960 Membre de l'Académie bavaroise.

C H A N S O N

Mon cheval arrêté sous l'arbre plein de tourterelles, je siffle un sifflement si pur, qu'il n'est promesses à leurs rives que tiennent tous ces fleuves. Feuilles vivantes au matin sont à l'image de la gloire)...

Et ce n'est point qu'un homme ne soit triste, mais se levant avant le jour et se tenant avec prudence dans le commerce d'un vieil arbre,
appuyé du menton à la dernière étoile,
il voit au fond du ciel de grandes choses pures qui tournent au plaisir.

Mon cheval arrêté sous l'arbre qui roucoule, je siffle un sifflement plus pur...
Et paix à ceux qui vont mourir, qui n'ont point vu ce jour.
Mais de mon frère le poète, on a eu des nouvelles. Il a écrit encore une chose très douce. Et quelques-uns en eurent connaissance.

Saint-John Perse
Poésie/Gallimard


Site consacré au poète Saint-John Perse et à son oeuvre
Saint John Perse (site très complet avec liens)

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