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Henry de Montherlant,

calendrier litteraire ( 21 septembre )

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Henry de Montherlant,
( 1895 - 1972 )


Naissance : le 20 avril 1895
Décès : le 21 septembre 1972
Activité : Auteur dramatique, romancier, essayiste


Henry de Montherlant, de son nom complet Henry Marie Joseph Frédéric Expedite Millon de Montherlant, né le 20 avril 1895 à Paris, décédé le 21 septembre 1972 à Paris, est un romancier, essayiste, auteur dramatique et académicien français.

Biographie

Descendant d’une famille de la noblesse catalane, Henry Marie Joseph Frédéric Expedite Millon de Montherlant est né à Paris, le 20 avril 1895 11 bis avenue de Villars à Paris, là-même où naît Louis Aragon deux ans plus tard.

Il perd ses parents très jeune, passe sa jeunesse auprès de sa grand-mère, jusqu’à la mort de celle-ci en 1923. Montherlant partage avec Marguerite Yourcenar le triste privilège d’avoir tué sa mère en naissant. Mais si Madame de Crayencour décède quelques heures après la naissance de sa fille, Madame de Montherlant, abimée à vie par une hémorragie utérine provoquée par l’accouchement, survit vingt ans à celle de son fils. Malgré sa faible santé, elle est plus présente aux côtés d’Henry qu’un père qui est là sans être là, et elle lui fait découvrir la lecture. C’est ainsi qu’en 1904, il découvre Quo Vadis, qui lui révèle la ''sauvagerie'' qui est en lui et lui donne l’envie d’écrire.

En 1907, il est écolier à Saint-Pierre de Neuilly. Il lui arrive de prendre la défense d’Aragon dans la cour de récréation.


Il intègre le collège Sainte-Croix en 1911, d’où il est renvoyé l’année suivante car son système de parrainage des plus jeunes par les aînés n’est pas du goût de tout le monde. Il devra s’en inspirer pour écrire La Relève du matin et La Ville dont le prince est un enfant, pièce de théâtre racontant l’amitié forte entre deux garçons de 14 et 16 ans, l’homosexualité est abordée au travers des soupçons que portent les prêtres sur cette amitié.

En 1913, il décroche le Baccalauréat de philosophie.

Entre 1914 et 1916, il est agent d’assurance chez son oncle, rue de Richelieu.
Après avoir été ajourné en 1914 pour hypertrophie cardiaque, il est ''requis'' en septembre 1917 : on l’envoie dans une ferme, loin de la zone des combats, pour garder les vaches et nettoyer les écuries. Après une bagarre avec un camarade, il prend peur et saute dans le train de Paris, où on l’accuse d’abord d’abandon de poste ; mais un colonel, ami de la famille, arrange les choses. Montherlant est alors dirigé sur Mirecourt, où il devient secrétaire d’état-major. En janvier 1918, en permission à Paris, il dépose chez plusieurs éditeurs le texte de La Relève du matin.
De retour à Mirecourt, il essaie de se faire nommer assistant d’un officier de renseignements chargé d’aller sur le terrain. Il est affecté début mai au 360° R.I., où l’un de ses oncles est commandant.Il est versé dans la compagnie hors rang, c’est-à-dire celle des auxiliaires qui ne vont pas à l’attaque.

Le 6 juin 1918, à Ban-de-Laveline, il se trouve pris sous un tir inopiné de batterie ennemie et reçoit dans le dos et les fesses sept éclats d’obus de 105.


Deux jours plus tard, son oncle le commandant le conduit à l’hôpital de Saint-Dié où on lui extrait un petit éclat logé dans l’épaule. Le lendemain, Montherlant donne ces précisions à sa grand-mère : ''Des sept éclats, un a été extrait, deux sont insignifiants, et les quatre autres, dans la cuisse, sont si profonds qu’il faudrait charcuter pour les extraire ; d’autant moins utile qu’ils sont dans le muscle d’une façon inoffensive. Je suis enchanté de ces égratignures, vous savez que je les désirais''. Il sera décoré. Marqué par cette expérience, il en tire Songe en 1922, roman autobiographique, et son Chant funèbre pour les morts de Verdun, exaltation de l’héroïsme de la Grande Guerre. De 1920 à 1924, il est Secrétaire général de l’Oeuvre de l’Ossuaire de Douaumont.


Il collabore après la guerre au Figaro, à la Revue Hebdomadaire, fait paraître en 1920 son premier roman grâce à Mauriac, la Relève du Matin, et en 1926 Les Bestiaires, son premier succès. Il admire jusque dans la vie civile l’effort et l’héroïsme, le sport : Les Olympiques (1924). Admirateur de Nietzche, il produit une oeuvre hybride où tragique et bonheur trouve un point d’équilibre.

A partir de 1925, il s’installe à Paris mais vit surtout en Espagne, où il pratique la tauromachie, et en Afrique du nord. Il écrit à Alger La Rose des sables (1932), roman anticolonialiste qu’il ne publie pas, ''pour ne pas nuire aux intérêts de la France''.
Les Célibataires, parus en 1934, remportent un grand succès et il reçoit en 1934 le Grand Prix de Littérature. Des fiançailles non abouties avec une jeune fille rencontrée dans une conférence lui inspirent les quatre volumes des Jeunes Filles (1936-39).

Dans les années 1940-50, Henry de Montherlant se consacre surtout au théâtre : La Reine morte (1942), Le Maître de Santiago (1948), La Ville dont le Prince est un enfant (1951), Port-Royal (1953). Montherlant devient un peu le ''fournisseur attitré'' de la Comédie-Française. On lui reproche souvent son classicisme et sa métrique surannée.

A la libération, sa collaboration à des périodiques parus sous l’Occupation lui vaut une interdiction de publier pendant un an. On lui reprocha un certain écart entre les attitudes héroïques dont il s’était fait spécialité dans ses ouvrages antérieurs et son comportement moins engagé et moins glorieux durant ces années d’épreuves. Ceux que lui inspirèrent la défaite de 40 et les années de l’Occupation : L’Équinoxe de septembre, Le Solstice de juin, Textes sous une occupation -1940-1944, Carnets - 1940-1944, furent assez discutés.

En 1960 l’accueil de sa pièce Le Cardinal d’Espagne est si hostile qu’il se tourne à nouveau vers le roman : Le Chaos et la nuit (1963) et Les Garçons en 1968 : des garçons s’échangent des baisers comme preuve d’amitié protectrice. Mais les garçons se cachent pour les échanger comme si cette forme d’amitié était un scandale. Montherlant a l’attitude typique de l’homosexuel de droite. Il assume son homosexualité, mais n’en parle pas considérant qu’il s’agit d’une affaire privée. Là-dessus vient se greffer une misogynie qui transparaît dans certaines de ses oeuvres (Les Jeunes Filles, Celles qu’on prend dans ses bras etc...). Fiancé deux fois, il rompt deux fois son engagement.


Il est élu à l’Académie française le 24 mars 1960, sans concurrent au fauteuil d’André Siegfried. Il n’avait pas effectué de visites de candidature, formalité à laquelle il se refusait. Agoraphobe, ou prétendant l’être, il ne fut reçu, par le duc de Lévis Mirepoix le 20 juin 1963, qu’en séance de commission de lecture.

Atteint de cécité (suite à une insolation en 1959) et voyant ses facultés décliner (perte de la vision de l’oeil gauche en 1968), Henry de Montherlant choisit de se donner la mort (cyanure et revolver) à l’âge de soixante-seize ans, le 21 septembre 1972, à 16 heures. ''Je deviens aveugle, je me tue''. Ce qui avait souvent paru attitude théâtrale, chez ce grand admirateur des exemples antiques, reçut ainsi une tragique justification.

Bibliographie

Romans

La Jeunesse d'Alban de Bricoule :
Le Songe (1922)
Les Bestiaires (1926)
Les Garçons (1969)
Les Célibataires (1934)
Les Jeunes Filles :
Les Jeunes Filles (1936)
Pitié pour les femmes (1936)
Le Démon du bien (1937)
Les Lépreuses (1939)
Le Chaos et la Nuit (1963)
La Rose de sable (1968)
Un assassin est mon maître (1971)
Thrasylle (1984)
Moustique (1986)

Théâtre

L'Exil (1929)
Pasiphaé (1936)
La Reine morte (1942)
Fils de personne (1943)
Un incompris (1943)
Malatesta (1946)
Le Maître de Santiago (1947)
Demain il fera jour (1949)
Celles qu'on prend dans ses bras (1950)
La Ville dont le prince est un enfant (1951)
Port-Royal (1954)
Brocéliande (1956)
La Mort qui fait le trottoir (Don Juan) (1956)
Le Cardinal d'Espagne (1960)
La Guerre civile (1965)

Récits

Les Voyageurs traqués :
Aux fontaines du désir (1927)
La Petite Infante de Castille (1929)
Un voyageur solitaire est un diable (1961)
Mais aimons-nous ceux que nous aimons ? (1973)
Le Fichier parisien (1974)
Coups de soleil (1976)
Quelques mois de féerie, quelques jours de galère. Inédits nord-africains (1926-1940) (1995)

Essais

La Relève du matin (1920)
Les Olympiques (1924)
Mors et vita (1932)
Service inutile (1935)
L'Équinoxe de septembre (1938)
Le Solstice de juin (1941)
Textes sous une occupation (1940-1944) (1963)
Discours de réception à l'Académie française et réponse du duc de Lévis Mirepoix (1963)
Le Treizième César (1970)
La Tragédie sans masque. Notes de théâtre (1972)
Essais critiques (1995)

Carnets

Carnets 1934-1944 (1957)
Va jouer avec cette poussière (1958-1964) (1966)
La Marée du soir (1968-1971) (1972)
Tous feux éteints (1965, 1966, 1967, 1972 et sans dates) (1975)
Garder tout en composant tout (Derniers carnets, 1924-1972) (2001)

Poésie

Encore un instant de bonheur (1934)

Correspondance

Henry de Montherlant - Roger Peyrefitte, Correspondance (1938-1941), présentation et notes de R. Peyrefitte et Pierre Sipriot, Robert Laffont, 1983

Henry de Montherlant, Lettres à Michel de Saint-Pierre, préface de Michel de Saint-Pierre, Albin Michel, 1987

Correspondance avec Philippe de Saint Robert, in Bibliographie.
Divers

Pages catholiques, recueillies et présentées par Marya Kasterska, Plon, 1947

Dessins, préface de Pierre Sipriot, Copernic, 1979

Site Montherlant


Henry de MONTHERLANT >>>>>>> Academie Francaise


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