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dimanche

POEME

L'amour caché (Félix Arvers 1806-1850)

Mon âme a son secret, ma vie a son mystère
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

Hélas! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés et pourtant solitaire ;
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.

A l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
" Quelle est donc cette femme ? " Et ne comprendra pas !

POEME SENTIMENTAUX

Les effets d'un sourire

C'est toujours un cadeau

Il coûte un peu d 'effort
Mais donne du réconfort,
C'est une preuve d'affection,
Un peu d(e) compréhension.

Un sourire n'a pas d'âge

Si un petit bébé
Est capable de l(e) donner,
Vous qui êtes âgés
Essayez ! Vous verrez !

Un sourire c'est joli ...

Au lieu d'être déprimé
De rester enfermé,
Sortez donc vos fossettes ...
Voyez l'effet qu(e) vous faites.

C'est un rayon d(e) soleil

Comme un brin de lumière,
Qui descend sur la Terre,
Il apporte dans le coeur
Un instant de bonheur.

Un sourire fait du bien

Tiens ! votre sourire revient
Et il vous fait du bien.
La vie est plus facile
Lorsqu'on se sent utile ...

(Jean-Claude Brinette)


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Le sourire le plus célèbre du Monde...
La Joconde de L. de Vinci au Louvre

POEMES SUR LA MER ET LES MARINS

Les rayons et les ombres (Victor Hugo)

Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ?
Combien ont disparu, dure et triste fortune ?
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfoui ?

Combien de patrons morts avec leurs équipages ?
L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée,
Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !

Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus
Oh ! que de vieux parents qui n'avaient plus qu'un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !

On demande " Où sont-ils ? Sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont' ils délaissés pour un bord plus fertile ? "
Puis, votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.
Le temps qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre océan jette le sombre oubli

On s'entretient de vous parfois dans les veillées,
Maint joyeux cercle, assis sur les ancres rouillées,
Mêle encore quelque temps vos noms d'ombre couverts,
Aux rires, aux refrains, aux récits d'aventures,
Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures
Tandis que vous dormez dans les goémons verts !

Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encore de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur coeur !

Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s'effeuille à l'automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont !

Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots ! que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir, quand vous venez vers nous...


POEMES SUR LE JOUR

A l'aube, à midi et au soir...

Un lever de soleil (Alphonse Lamartine)

L'Orient jaillit comme un fleuve,
La lumière coule à long flot,
La terre lui sourit et le ciel s'en abreuve
Et de ces cieux vieillis, l'aube sort aussi neuve
Que l'aurore du jour, qui sortit du Très Haut.

Et des pleurs de la nuit, le sillon boit la pluie,
Et les lèvres de fleurs distillent leur encens,
Et d'un sein plus léger l'homme aspire à la vie
Quand un esprit divin vient englober ses sens.

Notre terre éblouie du rayon qui la dore,
Nage plus mollement dans l'élastique éther,
Comme un léger nuage enlevé par l'aurore
Plane avec majesté sur les vagues de l'air.

Les pointes des forêts que les brises agitent,
Bercent l'ombre et la fraîcheur pour le choeur des oiseaux ;
Et le souffle léger des ondes pures qui palpitent
Parfume en s'exhalant le lit voilé des eaux.

Celui qui sait d'où vient l'aurore qui se lève,
Ouvre ses yeux noyés d'allégresse et d'amour,
Il reprend son fardeau que la vertu soulève
S'élance, et dit " Marchons à la clarté du jour ! "

(Harmonies poétiques II)

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